TORONTO (14 janvier 2014) - Aujourd'hui, l'Association des centres de santé de l'Ontario (ACSO) a joint sa voix à celle d'un nombre croissant d'autres qui pressent le gouvernement de l'Ontario d'augmenter le salaire minimum de sorte que les travailleurs à plein temps au salaire minimum sortent de la pauvreté.
L'Association représente 108 organismes de soins de santé primaires de la province, dont beaucoup servent les populations à faible revenu.
« Trop souvent, les professionnels de la santé traitent des maladies et des problèmes de santé qui pourraient être évités si la population avait les moyens de se payer un logement convenable, des aliments nutritifs, des médicaments et des soins dentaires, a déclaré Adrianna Tetley, la directrice générale de l'ACSO. Tout le monde mérite un revenu décent qui est favorable à une bonne santé. C'est pourquoi nous pressons le gouvernement de l'Ontario d'augmenter le salaire minimum dans le budget du printemps afin que les travailleurs qui gagnent le salaire minimum sortent de la pauvreté. Le tout doit comprendre des rajustements annuels qui suivent le rythme de l'inflation. »
Madame Tetley a fait cette déclaration à la suite d'une conférence de presse des professionnels de la santé contre la pauvreté à Queen's Park qui présentent une demande similaire.
Le salaire minimum de l'Ontario est gelé à 10,25 $ l'heure depuis quatre ans. Un travailleur à temps plein qui gagne le salaire minimum a un revenu d'environ 18 655 $, soit 19 % de moins que la mesure de faible revenu de l'Ontario (MFR), le seuil de la pauvreté.
Un nombre croissant de recherches confirme que les personnes qui vivent dans la pauvreté ont des taux plus élevés de maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiaques et la bronchite. L'an dernier, un rapport de l'Association médicale canadienne a conclu que la pauvreté est le plus grand obstacle à une bonne santé, une conclusion confirmée par l'expérience de première main des professionnels de la santé des centres membres de l'ACSO.
« Le revenu est le déterminant le plus important de la santé. Augmenter le salaire minimum pour sortir les gens de la pauvreté est une bonne chose pour la population de la province. C'est également une bonne chose pour notre système de santé », a ajouté Adrianna Tetley. Une étude économique réalisée en 2008 pour le compte des banques alimentaires de l'Ontario a constaté que si les 20 % des travailleurs les plus pauvres de l'Ontario gagnaient autant que ceux de l'échelon supérieur sur l'échelle des revenus, les économies pour le système de santé de l'Ontario s'élèveraient à 2,9 milliards de dollars.