#Alliance Pre-Budget Submission PDF

#Introduction

L’Alliance pour des communautés en santé représente un réseau dynamique de 111 organisations de soins de santé primaires régies par la communauté au service de communautés de l’Ontario. L’Alliance et ses membres ont comme vision l’équité en matière de santé et de bien-être pour toutes personnes vivant en Ontario, et tentent de la réaliser par la promotion de soins de santé primaires complets et de changements dans les systèmes de services sociaux et de soins de santé de l’Ontario afin de lutter contre les iniquités. L’Alliance pour des communautés en santé se dévoue pour des personnes et des communautés plus en santé, une société plus inclusive et un système de santé plus durable.

Parmi les membres de l’Alliance, on compte des centres de santé communautaire, des cliniques dirigées par du personnel infirmier praticien, des équipes de santé familiale communautaire et des organisations de soins de santé primaires autochtones qui ont en commun leur engagement envers l’amélioration de l’équité en santé par la prestation de soins de santé primaires complets. Ces organisations fournissent des services aux populations systématiquement marginalisées pour qui les services offerts par d’autres parties du système de santé sont insuffisants et aux groupes qui font face aux plus grands obstacles pour recevoir des soins et qui ont les pires résultats en matière de santé, notamment les peuples autochtones, les populations noires et d’autres groupes racialisés, les francophones, les personnes 2SLGBTQ+, les personnes qui vivent dans des communautés rurales, éloignées et nordiques, les personnes handicapées ou qui ont des troubles de santé mentale, et les nouveaux arrivants et les réfugiés.

Les preuves ne peuvent être plus claires, les investissements dans les soins de santé primaires complets gardent les personnes dans les communautés!

Nous proposons pour le budget de l’Ontario de 2023 des investissements dans trois (3) secteurs importants afin de garder les personnes dans la communauté et hors des urgences et des hôpitaux tout en assurant une utilisation efficace du financement pour les soins de santé pour obtenir des résultats équitables en matière de santé :

Garder les personnes bien et en santé dans leurs communautés et hors des hôpitaux maintenant en aidant les organisations communautaires de soins de santé primaires par des hausses du financement de base.

Demande budgétaire 35 millions $ Pour augmenter de 8 % ou 35 millions $ le financement de base pour les organisations communautaires de soins de santé primaires afin qu’elles puissent maintenir et améliorer leurs services, rester ouvertes et satisfaire aux besoins de leurs clients et des communautés qu’elles servent qui font face aux plus grands obstacles pour recevoir des soins et qui ont les pires résultats en matière de santé.

Garder les personnes bien et en santé dans leurs communautés et hors des hôpitaux à l’avenir en finançant la création et l’expansion d’organisations de soins de santé primaires interprofessionnels.

Demande budgétaire

750 millions $ sur 10 ans

Pour investir dans les soins primaires dispensés en équipe et les ressources en santé mentale dans la province en élargissant l’accès par des équipes interprofessionnelles de soins primaires existantes et accorder un financement additionnel de 75 millions $ sur cinq ans pour l’expansion des équipes de soins de santé primaires autochtones.

S’attaquer aux iniquités en santé qui ont une incidence sur l’utilisation du système hospitalier.

Demande budgétaire

10 millions $

  • Pour de la formation en matière d’équité en santé et de gouvernance pour les fournisseurs et les responsables de la gouvernance.
  • Pour l’élaboration de modèles afrocentriques de soins en vue d’améliorer le cheminement des patients issus des populations noires et de lutter contre les répercussions du racisme envers les Noirs et d’autres iniquités en santé engendrées par le racisme qui perpétuent les disparités en santé.
  • Pour davantage de ressources en santé mentale de première ligne en français (immobilisations et ressources humaines).
  • Pour l’embauche et la formation de cliniciens et de fournisseurs pour améliorer les soins respectueux du genre en Ontario.
  • Avec un investissement additionnel de 37 millions $ sur trois ans pour un carrefour provincial de soins de santé intégrés pour les Autochtones.

#INVESTISSEMENT TOTAL : 795 millions $ 

#Recommandations prébudgétaires Budget de l’Ontario 2023

  • Garder les personnes bien et en santé dans leurs communautés et hors des hôpitaux maintenant en aidant les organisations communautaires de soins de santé primaires par des hausses du financement de base.

Demande budgétaire : 35 millions $

Pour augmenter de 8 % ou 35 millions $ le financement de base pour les organisations communautaires de soins de santé primaires afin qu’elles puissent maintenir et améliorer leurs services, rester ouvertes et satisfaire aux besoins de leurs clients et des communautés qu’elles servent qui font face aux plus grands obstacles pour recevoir des soins et qui ont les pires résultats en matière de santé.

Les organisations communautaires de soins de santé primaires ont besoin d’un financement durable et adéquat pour maintenir leur capacité à offrir des soins de santé primaires, des services de santé mentale, et des programmes et services communautaires et de promotion de la santé. Elles offrent aussi les services novateurs qui contribuent à mettre fin à la médecine de corridor en gardant dans nos communautés les personnes en Ontario qui font face aux plus grands obstacles quant à l’accès aux soins et qui ont les pires résultats en matière de santé.

Elles permettent de diriger les personnes ailleurs que dans les hôpitaux tout en assurant que ces dernières reçoivent les soins dont elles ont besoin lorsqu’elles en ont besoin; elles atténuent la pression sur le reste du système de santé en gérant les clients dans la communauté et près de chez eux en leur fournissant des services qui touchent aux déterminants de la santé, qui luttent contre l’oppression et qui sont respectueux des valeurs culturelles. Elles servent les communautés qui font face aux plus importants obstacles quant à l’accès aux soins et qui ont été touchées de manière disproportionnée notamment par la COVID-19, la « COVID longue », d’autres maladies respiratoires, et des problèmes de santé mentale et de dépendance.

Cependant, alors que les coûts de fonctionnement et ceux liés à la prestation de services en Ontario continuent d’augmenter, aucune augmentation n’a été accordée à notre financement de base depuis plus de 10 ans. Les coûts accrus pour les services publics, les assurances, l’entretien des propriétés, et le loyer sont ceux qui exercent le plus de pression, suivis de près par les coûts liés à la cybersécurité et les coûts indirects et pour du personnel pour de nouvelles initiatives. Les organisations communautaires de soins de santé primaires sont dans la fâcheuse situation de devoir faire des compressions dans la prestation des services pour payer leurs factures. Comme démontré dans les mémoires sur les soins primaires du groupe consultatif scientifique ontarien, les cliniciens de soins primaires, comme ceux qui travaillent au sein de nos équipes, ont joué de multiples rôles indispensables dans la lutte de l’Ontario contre la pandémie, en assumant de nouveaux rôles liés à la prévention, au dépistage et à la gestion de la COVID-19, tout en continuant de faire la prestation de services de prévention, de soins actifs et de soins de maladies chroniques, et ce, sans ressources additionnelles.  

Les organisations communautaires de soins de santé primaires comme les nôtres doivent pouvoir répondre aux pressions de plus en plus importantes liées à la crise des ressources humaines dans le secteur de la santé. Il faut un financement adéquat pour que nos fournisseurs de soins de santé et notre personnel reçoivent une rémunération qui est équitable comparativement à celle des employés des autres secteurs du système de santé et qui tient compte de leurs champs d’exercice. Les travailleurs de la santé et le personnel du secteur des soins de santé primaires communautaires souffrent d’épuisement professionnel et d’une baisse de moral comme jamais auparavant, particulièrement après près de trois années de prestation de soins de santé et de services sociaux à des patients/clients au cours de la pandémie de la COVID-19 et en cette période de tension sociale et d’instabilité économique. Le financement actuel est inadéquat et ne tient pas compte de l’inflation et du coût de la vie, ce qui rend difficile la tâche de recruter et de conserver le personnel. Le gouvernement doit renoncer à son appel de la décision de la Cour supérieure de justice de l’Ontario qui juge la loi 124 inconstitutionnelle. Le projet de loi impose un plafond de 1 % d’augmentation de salaire par an aux travailleurs de la santé, ce qui ne suit même pas le taux d’inflation. Nous exhortons le gouvernement de l’Ontario à accorder du financement pour la rémunération afin que les organisations communautaires de soins de santé puissent offrir des régimes de rémunération pour attirer et conserver du personnel de soins de santé essentiel. Nous demandons aussi au gouvernement de renoncer à l’appel et d’adopter une stratégie globale quant aux ressources humaines en santé, qui accorde aux fournisseurs de soins de santé la rémunération qu’ils méritent et qui tient compte de l’inflation et du coût de la vie. 

Les investissements dans les organisations communautaires de soins de santé primaires peuvent garder les personnes bien et en santé dans leurs communautés et hors des hôpitaux.

  • Garder les personnes bien et en santé dans leurs communautés et hors des hôpitaux à l’avenir en finançant la création et l’expansion d’organisations de soins de santé primaires interprofessionnels.

Demande budgétaire : 750 millions $ sur 10 ans 

Pour investir dans les soins primaires dispensés en équipe et les ressources en santé mentale dans la province en élargissant l’accès par des équipes interprofessionnelles de soins primaires existantes et accorder un financement additionnel de 75 millions $ sur cinq ans pour l’expansion des équipes de soins de santé primaires autochtones.

Dans les modèles de soins dispensés en équipe, le patient est lié formellement à une source habituelle de soins primaires (médecin de famille ou personnel infirmier praticien), mais des fournisseurs interprofessionnels de soins de santé (p. ex., personnel infirmier, travailleurs sociaux, diététistes, pharmaciens, physiothérapeutes, promoteurs de la santé) collaborent aussi pour répondre aux besoins du patient en matière de soins de santé et de services sociaux. Les études montrent que les équipes de soins de santé, qui connaissent les besoins de la population, contribuent aux meilleurs résultats en santé conformément aux quatre objectifs (Quadruple Aim) de la « Vison des soins de santé en Ontario » de Santé Ontario. En général, les patients qui reçoivent des soins dispensés en équipe ont de meilleurs résultats en santé, visitent moins souvent les urgences, sont mieux pris en charge après un congé, et ce, sans compter des économies moyennes de 10 $ à 90 $ par patient, par mois. Les soins dispensés en équipe contribuent au « Plan pour rester ouvert » et permettent de recevoir des soins optimaux hors des hôpitaux; ainsi, les personnes qui ont le plus besoin des services hospitaliers y ont accès.

Tout au long de la pandémie, les équipes de soins primaires possédaient de manière inhérente une meilleure flexibilité et les ressources interprofessionnelles pour satisfaire aux besoins de leurs patients et de leurs communautés comparativement aux services de soins primaires dont la prestation ne se faisait pas en équipe. Cette flexibilité a permis la réaffectation de membres du personnel à des services de proximité pour les personnes qui ont des besoins plus importants, comme celles qui ont des troubles de santé mentale ou qui vivent en situation d’itinérance, et la refonte de programmes de promotion de la santé et de soutien social afin d’en assurer l’accessibilité à l’ensemble de la communauté. Considérant les éléments de preuve recueillis jusqu’à maintenant concernant les avantages des équipes, les besoins de plus en plus complexes de la population vieillissante de l’Ontario et les préoccupations grandissantes concernant le fardeau additionnel des effets invalidants potentiels à long terme de la COVID-19, nous devons nous assurer que chaque personne en Ontario a accès, au besoin, à des équipes interprofessionnelles. Ainsi, nous serons prêts pour l’avenir, et le rétablissement de la pandémie et le fonctionnement du système de santé seront assurés.

Le groupe consultatif scientifique ontarien a aussi conclu que les patients qui étaient pris en charge par une équipe de soins de santé primaires complets avaient plus facilement accès à des soins que les patients qui ne l’étaient pas. Au cours de la pandémie de la COVID-19, les patients qui avaient une relation formelle et continue avec un clinicien de soins primaires avaient un meilleur accès à des soins virtuels et en présentiel.

Les membres de l’Alliance s’appuient sur le Modèle de santé et de bien-être ou le Modèle de santé et bien-être holistique pour faire la prestation en équipe de soins de santé primaires complets. Qu’il s’agisse de centres de santé communautaire, de cliniques dirigées par du personnel infirmier praticien, d’équipes de santé familiale ou d’organisations de soins de santé primaires autochtones, les cliniciens travaillent de concert pour satisfaire aux besoins de la communauté pour améliorer la santé des populations en adoptant une optique communautaire fondée sur l’équité en santé. Les membres de l’Alliance font la prestation de soins avec des équipes composées de médecins, de personnel infirmier, de spécialistes et de travailleurs sociaux qui travaillent de concert à un endroit ou qui se déplacent en « équipe mobile » dans les communautés qui reçoivent des services insuffisants. Grâce à ce modèle de soins, la prestation de soins de santé peut se faire en temps plus opportun et à un meilleur rapport coût-efficacité, ce qui est avantageux autant pour les fournisseurs que pour les patients.

Qui plus est, le groupe consultatif scientifique ontarien a également conclu que les équipes multidisciplinaires de soins primaires (p. ex., avec plusieurs médecins de famille ou membres du personnel infirmier praticien collaborant avec des collègues interprofessionnels en soins infirmer, pharmacie, travail social, santé communautaire ou autres disciplines du domaine des soins primaires) étaient mieux en mesure de favoriser l’intégration à d’autres parties du système de santé et à d’autres organisations communautaires.

Les membres de l’Alliance sont mieux en mesure d’offrir des services et du soutien aux patients qui ont des besoins complexes en matière de soins et de prévenir les visites à l’hôpital par des soins dispensés en équipe qui apportent de l’aide à la communauté pour garder les personnes bien et en santé et hors des hôpitaux. 

L’Alliance appuie l’adoption d’une approche fondée sur la « santé des Autochtones entre les mains des Autochtones » pour la prestation des soins primaires et elle appuie les demandes du Conseil autochtone des soins de santé primaires (Indigenous Primary Health Care Council – IPHCC) quant à l’amélioration de l’accès équitable à des soins de santé primaires par l’établissement de nouvelles organisations de soins de santé primaires autochtones et de sites satellites dans les communautés où de tels établissements sont inexistants. Ainsi, les personnes autochtones de la province auront toutes accès à des soins dirigés par des Autochtones et respectueux de leurs valeurs culturelles qui tiennent compte du rôle de la culture dans la guérison par un modèle de santé et bien-être holistiques. L’Alliance est en faveur de la recommandation d’un investissement additionnel de 75 millions $ sur cinq ans pour les soins pour les peuples autochtones en Ontario. Cet investissement renforcera un réseau provincial d’organisations de soins de santé primaires autochtones, celui-ci passant de sa phase initiale à un réseau provincial exhaustif. L’accès équitable à des soins de santé primaires, particulièrement les soins de santé primaires autochtones, est essentiel afin d’éliminer les disparités quant aux résultats des Autochtones en matière de santé. L’amélioration de l’accès à des soins primaires dans l’ensemble de la province allégera aussi le fardeau sur notre système hospitalier débordé.

Les investissements dans les soins de santés primaires dispensés en équipe permettront de réduire les coûts et le fardeau sur notre système de soins actifs. 

  • S’attaquer aux iniquités en santé qui ont une incidence sur l’utilisation du système hospitalier

Demande budgétaire : 10 millions $   

  • Pour de la formation en matière d’équité en santé et de gouvernance pour les fournisseurs et les responsables de la gouvernance.  
  • Pour l’élaboration de modèles afrocentriques de soins en vue d’améliorer le cheminement des patients issus des populations noires et de lutter contre les répercussions du racisme envers les Noirs et d’autres iniquités en santé engendrées par le racisme qui perpétuent les disparités en santé.
  • Pour davantage de ressources en santé mentale de première ligne en français (immobilisations et ressources humaines).
  • Pour l’embauche et la formation de cliniciens et de fournisseurs pour améliorer les soins respectueux du genre en Ontario.
  • Avec un investissement additionnel de 37 millions $ sur trois ans pour un carrefour provincial de soins de santé intégrés pour les Autochtones

Il est impératif d’investir dans le secteur des soins de santé communautaire. Plus de 60 % des résultats liés à la santé des populations sont déterminés par des facteurs sociaux et environnementaux (p. ex., revenu, éducation, conditions de travail, logement, environnement). La pauvreté est la cause première de la mauvaise santé et des iniquités en santé. Les organisations de santé communautaire membres de l’Alliance offrent des services des soins primaires respectueux des valeurs culturelles ainsi qu’un large éventail d’autres services de promotion de la santé et de développement communautaire qui permettent de toucher aux déterminants sociaux, économiques et écologiques de la santé.

Équité en santé – Promouvoir la Charte pour l’équité en santé et la formation La gouvernance pour l’équité en santé de l’Alliance dans l’ensemble du système de santé de l’Ontario. Des ressources et de la formation additionnelles sont requises pour les fournisseurs concernant l’équité en santé, la lutte contre le racisme et la sécurité culturelle. Les prestataires de soins de santé ont besoin de formation sur l’équité en santé et la gouvernance afin de fournir des soins de santé équitables dans l’ensemble du système, ainsi que des soins qui tiennent compte et qui sont respectueux de la culture des personnes et des communautés autochtones, noires, francophones et 2SLGBTQ+ et leurs intersections.

  • Financer de la formation pour l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies favorisant l’équité en santé, particulièrement pour les équipes Santé Ontario de la province. 1,25 million $

Stratégie pour la santé des Noirs et lutte contre le racisme – La COVID-19 a touché de manière disproportionnée la santé physique, mentale et économique des Ontariennes et Ontariens de race noire, particulièrement de celles et ceux vivant dans les régions défavorisées sur le plan social. La pandémie a mis en lumière les disparités sous-jacentes en Ontario. Ces inégalités reproduisent les inégalités existantes en matière de mortalité en Ontario et renforcent l’importance de s’attaquer aux inégalités sous-jacentes en matière de santé comme établi dans le plan pour la santé des Noirs qui sera publié prochainement par Santé Ontario et la Stratégie pour la santé des Noirs de l’Alliance et du Comité de la santé des Noirs. Nous devons être à l’écoute des communautés noires en ce qui concerne l’utilisation des données et les investissements ciblés pour réduire cet écart saisissant. Les responsables de la santé des Noirs dans les organisations de santé communautaire ont été des leaders de l’équité raciale depuis plusieurs années, particulièrement pendant ces années d’iniquités engendrées par la pandémie et l’essor du mouvement « Black Lives Matter ». Ce sont des personnes d’expérience qui sont bien placées pour mener ces efforts. L’Alliance joue un rôle essentiel dans la lutte contre les iniquités en matière de santé en fournissant des services, en appuyant une approche axée davantage sur la prévention des maladies chroniques, et en renforçant le cheminement quant à l’accès aux soins primaires afin de prévenir les hospitalisations et d’améliorer la capacité de notre système de santé à prodiguer des soins qui tiennent compte des valeurs culturelles.

Cependant, notre rôle peut et devrait aller au-delà de la prestation directe de soins pour créer de la valeur sociale dans les communautés locales.   

  • Élaborer, financer et rendre obligatoire les formations sur la lutte contre le racisme envers les Noirs et la sécurité culturelle pour tous les professionnels de la santé, ce qui fait partie intégrante de la mise en œuvre de la Stratégie pour la santé des Noirs de l’Alliance et du Comité de la santé des Noirs.
  • Mettre en œuvre le Modèle afrocentrique de santé et de bien-être dans les centres membres qui servent des populations noires et s’assurer que ce travail tient compte des valeurs culturelles et les respecte.
  • Intégrer au système de soins de santé la prescription sociale pour les communautés noires et financer des programmes dans des centres membres, une approche éprouvée par les essais pilotes du projet de prescription sociale à l’intention des Noirs.
  • Investir dans les services de première ligne pour mieux s’attaquer aux causes principales des inégalités et des disparités en matière de santé en renforçant les parcours de soins des patients des communautés noires en intégrant l’accès à des soins de santé mentale et le dépistage pour les maladies chroniques. 3,5 millions $

Équité en santé pour les francophones en Ontario – Pour améliorer les résultats en santé des communautés francophones, le gouvernement doit posséder de meilleures données pour renseigner la planification des services de santé en français. À cette fin, il doit s’assurer que le ministère de la Santé met en œuvre des mesures concrètes pour inclure la variable linguistique sur les cartes d’assurance-santé le plus rapidement possible. Une optique intersectionnelle doit être mise en application pour s’assurer que les francophones sont reflétés dans leur diversité dans l’ensemble des stratégies d’équité en santé, y compris celles pour la santé des Noirs, la santé des personnes 2SLBGTQ+ et l’équité numérique.

  • Investir pour davantage de ressources en santé mentale de première ligne en français (immobilisations et ressources humaines). 3 millions $

Soins respectueux du genre – Nos membres ont besoin de financement pour de la formation sur la gouvernance et pour l’expansion des services pour les personnes transgenres. Des ressources additionnelles sont aussi requises pour que les nouveaux fournisseurs puissent aider à la transition. L’expansion des équipes responsables de la santé des personnes transgenres ou allosexuelles (queer) et l’augmentation du nombre de fournisseurs chez les membres de l’Alliance sont nécessaires pour satisfaire aux besoins dans la communauté. Il faut accroître le nombre de fournisseurs de soins primaires qui font ce travail en plus des organisations qui offrent des services spécifiquement aux personnes transgenres ou allosexuelles.

  • Accorder du financement aux centres membres pour l’embauche de cliniciens et de fournisseurs pour améliorer l’accès à des soins pour les personnes transgenres dans l’ensemble de la province. 2,25 millions $

Santé des Autochtones entre les mains des Autochtones - La population autochtone (Premières Nations, Inuits, Métis) est celle qui affiche la croissance la plus rapide en Ontario et plus de 85 % de celle-ci habitent en milieu urbain. Pour répondre à cette croissance et combler les lacunes régionales, il faut améliorer l’accès aux soins de santé primaires gérés par des Autochtones et respectueux de leurs valeurs culturelles, peu importe où les personnes habitent dans la province. L’Alliance appuie la recommandation du Conseil autochtone des soins de santé primaires quant à un carrefour provincial de soins de santé intégrés pour les Autochtones. 

  • Investir 37 millions $ additionnels sur trois ans pour un carrefour provincial de soins de santé intégrés pour les Autochtones. Ce carrefour améliorera la capacité et les ressources pour intégrer les perspectives autochtones et faire participer les personnes autochtones dans la mise sur pied des équipes Santé Ontario. Il établira également l’infrastructure, les ressources et les stratégies de mobilisation nécessaires pour que les personnes autochtones participent directement à la planification, à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation de soins de santé pour les personnes autochtones.

En investissant dans les soins de santé primaires complets, on s’attaque aux iniquités en santé qui ont un impact sur l’utilisation du système hospitalier.

#Résumé

Les preuves ne peuvent être plus claires, les investissements dans les soins de santé primaires complets gardent les personnes dans les communautés!

L’ICES (Institute for Clinical Evaluative Sciences) a conclu que bien que les organisations communautaires de soins de santé primaires servent des personnes qui ont des besoins plus complexes sur le plan social et le plan médical, elles réussissent quand même mieux que d’autres modèles de soins primaires à garder ces personnes hors des salles d’urgence et elles contribuent à mettre fin à la médecine de corridor.

Une augmentation du financement de base pour les organisations communautaires de soins de santé primaires complets permettra au secteur d’être mieux en mesure d’éliminer les obstacles auxquels font face les populations qui continuent d’être systématiquement marginalisées, de répondre aux besoins de leurs communautés, et de répondre aux pressions actuelles et futures exercées sur le système de santé.

Par un investissement total de 795 millions $, ce gouvernement aiderait notre secteur à favoriser des changements transformateurs au système de santé en nous permettant de nous attaquer aux causes fondamentales des maladies par une approche fondée sur la justice sociale et la lutte contre l’oppression, et en réduisant les iniquités par des changements aux politiques sociales, économiques et environnementales.

Personne-ressource : Marie-Lauren Gregoire Drummond

Directrice responsable des communications et des relations avec les intervenants

Alliance pour des communautés en santé

marielauren.gregoiredrummond@allianceon.org